Discours prononcé lors des funérailles de Christel DIOT au nom d'Ardie 47
C’est la première fois que je dois faire un discours, qui plus est dans ce contexte. J’espère compter sur votre indulgence.
On ne s’imagine pas avoir à faire ce type d’intervention lorsque nous sommes Président, Directeur ou bien encore collègue de travail. Et pourtant, c’est déjà la deuxième fois qu’Ardie 47 doit pleurer la disparition d’un directeur ou d’une directrice.
Si vous me le permettez, j’aimerais profiter de l’occasion pour rendre hommage à Dominique Sanchez, décédé il y a 20 ans (en 2003) dans un accident de la route, alors qu’il dirigeait lui aussi nôtre (jeune) association.
Entre Ardie 47 et Christel, l’histoire avait tout pour être belle. D’abord stagiaire dans notre association, puis Directrice d’une structure partenaire du temps d’AIPIS, nos trajectoires avaient finies par se croiser à nouveau en 2020, dans un moment charnière pour nous deux. ARDIE 47 avait besoin de se relancer, se redynamiser, tandis que pour Christel c’était l’occasion de revenir en Lot-et-Garonne, plus proche des siens.
Je sais qu’elle avait un attachement particulier pour notre structure, qu’elle était très fière de la confiance que le Conseil d’Administration avait placé en elle et lui en était reconnaissante. Elle se faisait un plaisir d’accompagner les Structures d’Insertion par l’Activité Economique (SIAE) du territoire dont elle-même avait fait partie.
Malheureusement, cette histoire laissera pour toujours un goût d’inachevé, puisque seulement 3 mois après son arrivée, nous étions tous frappés par cette bien triste nouvelle.
D’un point de vue plus personnel, je retiendrais surtout de Christel cette incroyable bienveillance qu’elle a eue envers moi. Qualité que je ne lui prêtais pas forcément la première fois que je l’ai rencontré, remarquant plutôt sa détermination et son discours direct, parfois trop.
Et pourtant, dès les premières minutes de mon remplacement, elle s’est rendue disponible, m’a conseillé, soutenu...avec cette voix si particulière, cette voix qui vous enveloppe et vous rassure.
Alors que cette terrible maladie venait de lui tomber dessus et qu’elle aurait dû emporter avec elle toute son empathie, elle s’inquiétait beaucoup des effets négatifs que pouvait avoir son absence sur notre association ou bien sur moi.
Ce n’est jamais évident de remplacer quelqu’un dans de telles conditions. Vous pouvez très vite vous sentir profiter du malheur des autres. Mais avec les mots et le soutien de Christel, sans jamais faire preuve de fierté mal placée, je n’en ai jamais eu l’impression. Pas une seule seconde. Pour elle, j’étais même là où j’aurais toujours dû être.
J’ai eu la chance d’avoir pu lui dire de vive voix il y a quelques jours, lors de son retour sur Agen. Je la remercie tout de même à nouveau devant vous, pour tout ce qu’elle a fait pour moi, à la fois pour me remotiver en tant que chargé de mission, mais aussi me donner confiance en tant que Directeur la remplaçant.
Au nom du Conseil d’Administration et de l’équipe d’Ardie 47, j’adresse nos plus sincères condoléances à sa famille, et plus particulièrement à Maryline sa sœur et à son fils Lucas.
Repose en paix Christel